Puisque l’on sait déjà que le futur construira sa propre histoire en s’écartant de nos modèles, projections et prédictions, pourquoi se lancer dans un nouveau récit des futurs du monde ?
Les mobiles qui animent Virginie Raisson sont multiples :
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mettre en évidence les limites des pratiques démocratiques occidentales faces aux urgences planétaires et aider à hiérarchiser les grands enjeux de société loin des émotions médiatiques et des surenchères électoralistes
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illustrer les risques liés à une gouvernance mondiale et des systèmes de décision qui ne sont pas ajustés aux défis de l’avenir ( intelligence artificielle, génétique, biotechnologies, neurosciences…)
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promouvoir une vision du monde humaniste dans lequel le progrès procède de la coexistence harmonieuse et durable des hommes entre eux mais aussi avec l’environnement
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montrer le futur en marche à travers des nouveaux modes de production, de redistribution, d’usage et d’échange
Finalement, le mobile peut-être le plus profond de l’auteur est dirigé autant vers ses enfants que vers nous ses lecteurs : c’est de sortir de la prudence et la sécurité invoquée partout, sans cesse et à tout propos, et de faire partager à travers ce récit de possibles le goût du risque, la saveur de l’audace, l’appétit de ce que l’on ne connaît pas encore le plaisir d’agir mais aussi le doute constructif et la résilience nécessaire pour pouvoir changer de futur.
Dans le prolongement de « 2033, L’atlas des futurs du monde » , Virginie Raisson , cofondatrice avec Jean Christophe Victor du LEPAC, un laboratoire de recherche indépendant en géopolitique et prospective, nous offre un ouvrage richement illustré – des textes et beaucoup d’illustrations , mais peu de cartes – pour nous aider à imaginer un futur souhaitable.