Ernest Callenbach, 1975 , réédité par FOLIO en 2018
Trois États de la côte ouest des Etats Unis font sécession pour construire, dans un isolement total, une société écologique radicale, appelée Ecotopia. Vingt ans après, au moment où se renouent des relations diplomatiques entre Ecotopia et le reste des États Unis, le journaliste états-uniens William Weston rentre dans Ecotopia pour faire un reportage. Le livre est construit à la fois autour des articles que William Weston envoie à son journal le Times Post et autour de son journal intime.
Il faut d’abord souligner que ce livre a été écrit en 1975 et que malgré ses presque 50 ans il est toujours extrêmement actuel. Le second point, c’est que contrairement aux nombreux ouvrages sur le futur ( de 1984 de George Orwell à La route de Cormac Mac Carthy ) qui sont le plus souvent des dystopies très pessimistes, Ecotopia est une utopie optimiste. Les habitants d’Ecotopia ont trouvé des solutions pérennes aux problèmes rencontrés par les sociétés modernes.
A travers les yeux de Bill Weston, qui au début est curieux mais sceptique et bourré de préjugés, on découvre une société basée sur
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L’égalité entre les sexes : avec des femmes au pouvoir, mais aussi une grande liberté sexuelle,
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La coopération plutôt que la compétition : Ecotopia a donc supprimé le sport spectacle. Par contre pour assouvir les besoins de compétition inhérente à l’homme, ils ont inventé une « guerre rituelle »
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Le retour à la nature, avec la chasse à l’arc
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Le souci d’économiser les ressources, à travers la construction d’équipements robustes et réparables, l’utilisation massive du bois , les énergies renouvelables
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Une forte décentralisation , une autogestion dans les entreprises
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Un abandon du concept de croissance à tout prix ( la population d’Ecotopia décroît de manière contrôlée)
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Des villes à taille humaine où l’on circule sans voiture
On trouve aussi dans Ecotopia des innovations imaginées par l’auteur qui sont devenues réalité : la visioconférence, l’impression à la demande, mais aussi les plastiques biodégradables que l’on peut jeter par terre et qui se dégradent dans le sol.
A travers cet ouvrage, l’auteur Ernest Callenbach fait clairement une critique en creux de la société américaine de son époque. Si, sur certains points, il y a eu des réelles avancées depuis 1975 , nous sommes encore loin en 2021 d’une société telle qu’ Ecotopia .
Il faut donc lire et relire Ecotopia pour garder à l’esprit l’idéal vers lequel nous devrions tendre.
