Pour décrire la transformation nécessaire de notre société, on entend beaucoup parler de transition. Analysant le cas de la transition énergétique, dans son ouvrage « Sans transition », Jean Baptiste Fressoz nous montre que, contrairement à ce que les discours ambiants peuvent nous faire croire, cette transition n’a pas vraiment commencé « Après deux siècles de « transitions énergétiques », l’humanité n’a jamais autant brulé de pétrole et de gaz, autant de charbon et même autant de bois ».
Pierre Veltz va dans le même sens dans « Bifurcations ». « Passer d’un système énergétique massivement carboné, à un système entièrement basé sur des énergies non fossiles n’est pas une transition. C’est une rupture de trajectoire », autrement dit une bifurcation.
« Comment bifurquer ? » se demandent Cédric Durand et Razmig Keucheyan. Ils tracent les grandes lignes d’une planification écologique fondée sur la décroissance dans l’exploitation de la nature, sur la justice environnementale et sur la démocratie économique.
En tous cas, quel que soit le futur que nous construirons, il ne pourra pas faire l’impasse sur la sobriété. On parle beaucoup de sobriété individuelle, mais c’est de politiques publiques de sobriété dont nous parlent Guillemette Audren de Kerdel et Albane Fontaine dans le petit ouvrage « Et si la sobriété n’était plus un choix individuel ? ».
Je vous souhaite un bel été.