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Newsletter Août 24 : Espérance

Les risques écologiques et politiques actuels provoquent clairement un climat d’anxiété et génèrent des peurs (voire dépression). Comment leurs faire face et retrouver l’espérance ?

La tentation forte, c’est le déni, déni combiné parfois avec de l’optimisme forcé, qui conduit à chercher des solutions de court terme rassurantes.

Il me semble plus fécond d’apprendre à apprivoiser ses peurs, comme le proposent Pablo Servigne et Nathan Obadia dans « Le pouvoir du Suricate » : en s’entourant de ressources suffisantes, avec un brin de curiosité et de tendresse pour soi-même et pour le monde, il est possible d’apprendre à mieux connaitre ses peurs (individuelles et sociales) et donc de se libérer progressivement de ses peurs bloquantes ou inhibantes.

Pour retrouver l’espérance, il faut aussi faire un exercice de lucidité pour perdre nos illusions et renoncer aux fausses grandeurs. C’est ce que nous dit la philosophe Corinne Pelluchon dans son ouvrage « L’espérance », nous invitant à ne pas confondre espérance et optimisme.

C’est à un exercice de recherche de ce qui fait sens dans la vie pour pouvoir progresser que nous propose l’Appreciative Inquiry (AI). Dans l’introduction du « Grand livre de l’Appreciative Inquiry », les inventeurs de cette méthode nous disent : « La tâche de l’AI est la recherche minutieuse et profonde de ce qui donne vie, de ce qui alimente le potentiel de développement et de ce qui a sens, même au milieu du tragique. Dans les nombreux temps de grande ruptures, il y a toujours un potentiel radicalement accru pour développer le meilleur de notre humanité ».

Sous des formes différentes, ces ouvrages nous invitent à ne pas rester à la surface et aller chercher profond en nous même les ressources pour mieux vivre dans un monde passablement chahuté.  Autrement dit « pour naviguer dans cette tempête force 4 qu’est devenue l’anthropocène, nous devons nous doter d’une boussole émotionnelle solide ».