« Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours » disait Napoléon. Avec son DONUT, Kate Raworth (voir chroniques de septembre) a fait beaucoup plus que des centaines de pages pour faire comprendre les enjeux des limites planétaires et du minimum vital pour la vie des humains.
Ce mois-ci, je vous propose deux beaux livres récents qui utilisent l’image pour nous faire comprendre l’importance et les limites de la planète sur laquelle nous vivons.
Dans « Le monde sans fin », Jean Marc Jancovici et Christophe Blain nous emmenaient découvrir le monde de l’énergie sous forme de BD. Avec « Ressources, un défi pour l’humanité », c’est le monde des ressources (et particulièrement des métaux) et de leur raréfaction que Philippe Bihouix et Vincent Perriot nous font explorer sous forme de BD. Ils nous donnent des pistes pour faire atterrir « ce vaisseau fou qu’est devenu notre civilisation technologique ».
L’ouvrage « Geoconscience, un autre regard sur le territoire », de Maxime Blondeau, fait appel à de superbes photos et des cartes de toutes les époques, pour nous faire visiter notre planète depuis le plus macroscopique (la vue de notre planète bleue depuis le ciel), jusqu’au plus local (villes et zones agricoles). L’objectif étant d’ouvrir notre conscience et nous aider à changer de regard sur le milieu dans lequel nous vivons… et que nous détruisons.
Ces deux ouvrages rejoignent le questionnement du philosophe Bruno Latour dans « Où Atterrir ? » en 2017. Et ce n’est pas un hasard si les derniers entretiens qu’a eu Bruno Latour avec Nicolas Truong avant son décès en 2022 ont été rassemblés dans un ouvrage dont le titre est « Habiter la Terre ».
Que ce soit en images ou en textes, le message est le même : il nous faut sortir de visions hyper technologiques (bien illustrées par les vaisseaux spatiaux) et travailler à atterrir pour vraiment habiter la seule Terre que nous avons.