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Newsletter Octobre 24 : Splendeurs et misères de la RSE

Aujourd’hui la RSE est devenu le « mantra » des entreprises mais aussi d’autres organisations (on parle alors de RSO). Pourtant comme l’explicite très clairement Jacques Igalens dans l’ouvrage « splendeurs et misères de la RSE », la RSE « n’a pas été capable d’éviter que les entreprises ne produisent des dégâts environnementaux considérables et ne s’accommodent de la persistance d’un haut niveau de misère sociale et sociétale ». En effet dans les entreprises, coexistent souvent responsabilité et irresponsabilité sociale – cf. les livres récents sur ORPEA* ou LAFARGE**. Mais, nous dit l’auteur, une partie importante du problème vient des théories économiques qui ne savent pas penser l’espace ni le temps long et qui ont théorisé un « homo économiques » qui est « une caricature ». Cette analyse de la faiblesse des théories économiques venant d’un éminent professeur de gestion engagé dans la RSE depuis 40 ans rejoint le thème de la déconstruction des mythes que je vous proposais lors de mon édito du mois dernier.

En s’éloignant des théories et des mythes, je vous propose aussi la lecture de l’ouvrage « Passage délicat » de Pierre Leroy qui m’a beaucoup touché. A la fois soignant de profession et élu local dans une collectivité de montagne, l’auteur nous partage avec des mots simples et des exemples très concrets 40 ans de cheminement pour « penser et panser le territoire ».  C’est une très belle histoire de mise en place d’une action, que l’on pourrait qualifier de RSO, dans un milieu montagnard particulièrement impacté par le changement climatique. Une histoire que Pierre Leroy conclut « Il nous faut devenir adulte et responsable, trouver à l’intérieur de nous-même et dans le rapport à l’autre les moyens de nous métamorphoser. C’est, à n’en pas douter, un passage délicat ».