Dans la préface de ce petit ouvrage, Pierre Henri Gouyon nous rappelle la phrase de Bernard Maris « l’économie, c’est l’idéologie mise en équation ». Le travail auquel s’est attaqué avec succès Lauriane Mouysset, c’est de nous rendre accessible ce que pourrait devenir l’économie quand elle aura été rendue compatible avec l’écologie, avec la complexité et la dynamique du vivant. Bref quand elle sera sortie d’une idéologie ultra-libérale qui néglige complétement le capital naturel.
Dans un premier chapitre, il est rappelé l’importance pour le bien être à long terme de la population humaine de mettre en place des politiques de gestion durable de la biodiversité …et la lenteur de mise en place de ces politiques.
Le deuxième chapitre analyse les méthodes d’évaluation, modèles, indicateurs qui permettent d’alimenter le débat public et en particulier la monétarisation de la nature (avec ses limites).
Le troisième chapitre décrit l’économie écologique qui propose de réaliser une analyse multi valeurs de la biodiversité incluant valeur économique et valeur écologique. En combinant les approches d’optimalité et de viabilité, elle laisse une place au débat public, en permettant l’intégration d’éléments politiques et éthiques.