On parle souvent de résilience en matière de psychologie (cf les travaux de Boris Cyrulnik). Le concept de résilience est aussi utilisé pour étudier les interactions entre les sociétés et leur environnement. « La résilience permet de réfléchir à la manière dont les systèmes sociaux-écologiques répondent aux perturbations, comment ils s’adaptent à la fréquence et l’intensité de ces perturbations et, comment nous les transformons »
Résilience et Environnement est un livre de chercheurs qui analysent l’évolution de la pensée sur la résilience, en l’illustrant par de nombreux exemples. « En 40 ans, l’objet d’étude des chercheurs est passé de l’écosystème aux systèmes sociaux écologiques, et le concept de résilience a évolué : défini au départ comme la vitesse de retour à un état stable il est devenu synonyme d’adaptabilité et, de nos jours, de transformabilité ».
Même si leur objectif est principalement de faire réfléchir au concept de résilience (et son pendant, la vulnérabilité), au fil des pages, les deux auteurs nous passent des messages clairs sur le besoin de repenser notre rôle en tant qu’acteurs écologiques à la fois locaux et planétaires. Car« L’objectif n’est pas de protéger la nature des humains, mais très clairement de protéger la nature pour assurer le bien-être des humains ». Les auteurs notent aussi que placer la relation à la biosphère au centre de la réflexion est une caractéristique de nombreuses cultures non occidentales.
Ils concluent sur la nécessité « d’inventer un cadre dans lequel les institutions qui organisent des activités humaines pourraient favoriser la résilience des systèmes écologiques en orientant le développement des sociétés humaines selon la capacité de la biosphère à le soutenir »
